Un article plutôt bien écrit:
Les radars sont morts, vite une police de la route !
Jean Savary Le 26 Août 2019 à 16h00
Les dégradations de radars se poursuivent, et comme on pouvait s'y attendre les nouveaux modèles "tourelles" ne sont pas plus épargnés. Pour contrôler la vitesse, il va falloir trouver autre chose, mais quoi ?
Ils ont disparu !
Ceux que j'avais vus au printemps brûlés, enturbannés, peinturlurés ne sont plus là. Le fameux panneau les annonce encore, mais on ne les voit plus. Il faut rouler tout doucement pour apercevoir le socle en béton déjà à demi mangé par la verdure.
Par quoi va-t-on les remplacer ? Ah oui, par le fameux radar tourelle perché sur son mat à 3 mètres du sol, hors de portée des malintentionnés. Aux dernières nouvelles, comme l'explique Olivier Pagès dans son article "Les radars tourelles, nouvelle cible des casseurs", ces malandrins ont trouvé la réplique : au fusil, au chalumeau, à la tronçonneuse ou avec des pneus incendiés, ils les abattent. En Savoie, à peine installées, voire en cours d'installation, trois des six nouvelles tourelles ont déjà été neutralisées. Dans l'Aude, c'est huit sur quatorze.
La jacquerie au pied des tourelles
Le radar tourelle, c'est - ou faut-il écrire "c'était" ? - bien plus qu'un moyen de sanctionner les excès de vitesse. Avec sa caméra 36 millions de pixels et ses logiciels d'analyse d'image capables de contrôler jusqu'à 32 véhicules sur 200 m sur huit voies dans les deux sens, l'engin se targuait de rien moins qu'améliorer nos comportements au volant ou au guidon.
Non-port de la ceinture, téléphone tenu en main, feu rouge, dépassement par la droite, non-respect des distances de sécurité et même défaut d'assurance via une connexion au SIV (système d'immatriculation des véhicules), il peut quasiment tout "fliquer" pour 32 000 € l'unité - à peine plus que le traitement annuel d'un adjudant-chef dans la gendarmerie.
Sauf bien entendu l'alcool et les stupéfiants. Et c'est bien dommage car ces deux infractions restent la principale cause d'accidents mortels.
Il n'empêche, avec 400 exemplaires programmés d'ici la fin de l'année et à court terme des milliers d'autres grâce à l'astuce consistant à alterner un radar opérationnel pour quatre factices, la machine promet un nouveau recul important de la mortalité routière......
"Promettait" car on voit mal comment son déploiement pourrait s'opérer dans un tel climat de jacquerie.
Il n'y a guère que sur autoroute qu'on pourra l'installer sans péril, mais l'enjeu y est négligeable - à peine 5 % des victimes du trafic routier - alors qu'à l'inverse, sur le réseau secondaire, là où l'on se tue majoritairement, il sera impossible de l'y maintenir sauf à caserner un peloton de gendarmerie au pied de chaque mat…
De ces radars comme des autres, le manant ne veut point et il semble en mesure d'imposer son point de vue. "Il est aisé de démuseler le peuple, mais on ne le remusèle pas comme on veut" écrivait Mirabeau.
La fronde anti-radars n'est sans doute menée que par une poignée d'excités, mais elle semble recueillir une approbation très majoritaire qu'aucun institut de sondage n'a encore osé mesurer.
Comment argumenter face à des excès de 1 km/h ?
La suite ici:
https://www.caradisi...oute-178190.htm