Je n'ai rien "à vendre" pour l'instant. Que le système communautaire soit imparfait, certes. De là à jeter le bébé avec l'eau du bain, je suggère de regarder ce que sera le royaume uni dans 10 ans avant de me prononcer.
Evidement, certaines choses sont ridicules. C'est inévitable, comme dans n'importe quel système politico-administratif ou n'importe quelle organisation, qu'elle soit privée ou publique, dès qu'elle atteint une certaine dimension.
L'interdiction de commercialiser des pneus energivores ? La logique est simple : si réchauffement climatique il y a, et si environ 25% des GàES émanent du secteur du transport, il faut réduire la consommation de carburant par km parcouru. Les pneus en question sont energivores, donc interdits de commercialisation. Notez, au passage, que les associations de véhicules de collection ont, eux, fait leur boulot d'information, d'influence, de "lobby", car les pneus energivores qui équipent les voitures de collection, sont exemptés. Il faut comprendre que le Parlement européen est un parlement comme un autre, et que ses "lois"(appelées "directives" car elles indiquent un objectif à atteindre et laissent les Etats membres le choix des moyens à mettre en oeuvre)s'appliquent sur l'intégralité du territoire de l'UE.
Sur certains domaines, comme le commerce international ou l'agriculture, il n'y a plus de compétences nationales. Elles ont été - librement - transférées au niveau européen. Dans d'autres domaines, les compétences sont concurrentes, ce qui explique que, dans certains états-membres, les gouvernements nationaux votent des directives européennes disant "A" et, pour des raisons qui leur sont propres, disent "B" au niveau national. D'où le problème soulevé par JéJé3.4... Est-ce la faute "à Bruxelles", ou doit on demander des comptes à ceux qui votent de façon différente nationalement et à Bruxelles, créant des problèmes inextricables pour les PME, tout en accusant "Bruxelles" de tous les maux ?
Pour ce qui est du changement d'heure, je suis très largement d'accord avec toi : Putin à Moscou, Trump à Washington, une montée des nationalismes typée "années 30", et Junker (le Président alcoolique de la commission), n'a rien d 'autre à faire que de proposer une directive sur le changement d'heure ? C'est pathétique. C'est aussi le résultat de gouvernements nationaux, français en tête, qui ne veulent pas envoyer à la Commission des personnels politiques de stature internationale.La nomination de Junker arrangeait bien Français et Allemands, car, pour sûr, il ne ferait pas plus d'ombre que Barroso n'en a fait...
Quant au reproche redondant de l'europe non démocratique, il va falloir se faire une raison. Au niveau municipal, tu élis ton maire et son conseil municipal, pas le directeur des services municipaux (qui est un fonctionnaire territorial). Idem au niveau départemental et régional : tu votes pour une équipe politique, par pour les directeurs des services départementaux ou régionaux. Idem, encore, au niveau national : tu élis le PR, puis des députés, pas les directeurs d'administrations centrales. Et pourtant, tous ces bureaucrates non élus organisent ton quotidien. Pourquoi en serait-il autrement "à Bruxelles" ? Tu voudrais élire les fonctionnaires de la commission, du conseil ou du parlement ? Tu as, tous les 5 ans, la possibilité d'élire des parlementaires européens. La composition du Collège des commissaires (l'équivalent des ministres) est issu de ce vote. Les chefs d'états et de gouvernements, qui forment le conseil, sont l'organe suprême décisionnel,sont issus des scrutins nationaux.Ca ne me semble pas anti-démocratique.
Ceci dit, il y a un taux d'abstention de 75 à 80 % aux élections européennes. Les français, par tradition, utilisent ce scrutin pour exprimer leur griefs contre le gouvernement national du moment. En fin de course, nous avons 15 à 20 élus FN/RN qui ne veulent pas participer aux débats (ou sont ostracisés par les parlementaires "de gouvernement"), nos partis politiques utilisent ce scrutin pour recaser les indésirables de la vie politique nationale, etc. Résultat, au lieu d'avoir 70 à 80 élus qui défendent NOS intérêts à Strasbourg, la représentation française est réduite à 12 à 15 parlementaires qui font leur travail.
Donc, pour que ça change, le meilleur moyen consiste à envoyer au parlement européen des parlementaires qui bossent et ont envie de faire avancer le "machin".