Pour répondre à Paul, il me semble qu'être réaliste sur le sort du monde n'implique pas de baisser les bras, et que la méthode Coué consistant à répéter en boucle que nous sommes des gagnants ne fonctionne que pour les optimistes de nature.
Je ne me sens pas investi d'un devoir envers les générations futures, comme les générations précédentes n'ont pas cherché à donner l'exemple à la notre.
Prendre du recul sur l'évolution de la société permet de comprendre notre parcours et de ne plus se laisser dominer par ses émotions ou sa réactivité, quand les médias et les réseaux sociaux tendent à nous entraîner dans la pente opposée.
Pour revenir à l'électrique, puisqu'il s'agit du sujet, le présent nous montre que les décisions sont plus politiques que techniques, plus calculatrices qu'altruistes, et que la sauvegarde de la planète (je pense qu'elle nous survivra à tous, humains de courte vie) n'est qu'un alibi ridicule.
Mais cela ne nous empêchera pas, du moins les survivants dans les décennies qui viennent, de rouler en électrique,comme nous sommes passés au numérique télévisuel, depuis l'agonie du cathodique.
Quant aux jeunes, ils nous traiteront de croulants quoique l'on fasse et que l'on dise. Il ne reprennent le flambeau que s'ils l'estiment justifié, sinon ils suivent leur propre chemin en croyant tout réinventer jusqu'à ce qu'un mur les calme un peu. Ce sera leur lot comme ce fut le notre avant eux. Je ne m'inquiète pas pour eux, car j'imagine que ce ne fut pas beaucoup plus drôle pour les parents de certains d'entre nous, de grandir juste avant la seconde guerre mondiale, pour ne prendre qu'un exemple.