Le weekend dernier j'ai fait une sortie avec mon club de moto... en 911.
En fait, certains membres du club (MotoVirolo) faisaient une sortie sur 2 jours dans le Morvan et comme je ne pouvais pas les accompagner sur deux jours et que j'avais la flém de faire l'aller-retour sur la journée en moto, j'ai embarqué à bord de Birgit !
A mon retour j'ai donc pondu un "CR" en bonne et due forme sur le forum du club, que j'ai repris in extenso ci-dessous (les pseudos sont donc ceux de MV), pour partager avec vous mes aventures au volant de Birgit.
CR un peu original pour moi puisque je n'ai fait que la première demi-journée et parce que j'ai pu suivre cette joyeuse troupe en voiture-balai (inédit dans l'histoire d'MV je crois, non ?).
Pour commencer, quel kiffe de rouler quand il fait un temps pareil. J'ai quand même quelques fois regretté de ne pas avoir été à moto.
Pour rester dans l'inédit, je suis arrivé le premier à l'aire des lisses avec Julien, mon copilote pour la virée, avant d'être rejoint par Dark Bator et ses pneus limés à coups de Carole, puis BuzZ (petits regards amusés à la vue des valises, ne nous en cachons pas) et pour finir Caro et un énèrgumène bruyant et coloré, Ovy et son Tuono "corse".
S'en suivent les ateliers "ennui sur ligne droite autoroutière" et "slaloms de décarrétisation des pneus" certes très classiques. Je sens le vent dans le volant donc les malheureux devant doivent s'en prendre plein la poire. Toujours aussi "fascinant" de voir des motards rouler de manière propre en quinconce, doubler et se rabattre de façon synchronisée. Il y a un petit côté "ballet" tout aussi esthétique que sympathique.
Juste avant de sortir à Courtenay je perds un peu les comparses motards de vue sauf Buzz qui fait un rapide signe, main gauche en l'air.. je guette le Coyote et 15secondes après j'ai une alerte. Les autres sont trop loins pour être avertis. Buzz et moi réduisons l'allure.. rien en vue. L'alerte disparait du Coyote, visiblement chez Buzz également et tous deux remettons du gaz pour recoller la troupe.. pas de bol, les flics sont juste là, 300m avant la sortie pour Courtenay. A priori il n'y aura pas de suites.
Début des petites routes et nous restons derrière la petite troupe motarde. Nos newbies roulent plutôt propre même s'il y a quelques petites choses à perfectionner. Je ne doute pas qu'à la fin des deux jours la progression aura été grande. On enroule tranquillement jusqu'à Toucy, pour rejoindre les deux speed du loiret.
Toucy, 'faut vraiment pas y aller en bagnole un jour de marché. Pas de places la voiture chauffe, l'embrayage chauffe, je chauffe, les papys se jettent sous mes roues pour traverser, d'autres nous dévisagent... bref c'est chiant.
Le temps de paralyser une station service, nous sommes de retour sur la route. J'ai vendu à mon copilote qu'il en aurait plein les mirettes à la spéciale de Courson et moi-même il me tarde d'y être pour imprimer un peu de rythme, alors je bouillonne un peu dans la voiture.
Papy, fin routard qu'il est, à compris ce qui se trame dans nos têtes d'automobilistes et laisse partir tout le monde devant. Comme il avait pu le faire avec le padre du guide suprême, il me tend le pouce pour m'indiquer quand je peux doubler ce qui me permet de garder le rythme.
Arrivée sur Courson, les chevaux sont lâchés. Toujours un régal cette spéciale avec son bitume lisse comme le cul de miss univers. Papy enroule fort devant comme il sait faire, et dans la bagnole, les vociférations du flat 6 nous parviennent par l'entrebaillement du toit ouvrant et ça glissote gentiment sans être inquiétant. Mon copilote s'inquiète un peu sur quelques gros freinages de trappeur ou des virages qui se referment alors que je rappuie sur la pédale de droite, mais tout se passe bien. Nos rookies se sont un peu faits enrhumés, mais à ce rythme, c'est bien normal.
Le convoi poursuit sa route vers Vezelay ; avec le beau temps les paysages sont mis en valeur, les falaises, les cours d'eau, les ponts : canon.
Une fois passé Vézelay, tout le monde doit avoir faim, moi le premier, car le rythme redevient un peu plus sportif. Mon copilote est maintenant en confiance et franchement je me régale au volant comme pas possible. Il faut cependant rester très concentré pour ne pas se rapprocher trop vite du cul des motos d'autant que la différence de frein moteur est énorme. Quelques bornes avant d'arriver à Vauclaix, j'ai Birgit (c'est son petit nom) bien en main et mon copilote et moi sommes d'accord, il aurait pu être cool d'ouvrir avec la voiture. Mais les conditions ne s'y prêtent pas.
Déjeuner à Vauclaix : top. Prix modestes, bouffe pas mal (j'ai droit à mes cornichons avec mon fromage), bons camarades, les commerciales autour de la table s'interrogent sur l'éthymologie de huisserie et huissier, Papy fait ses blagues les plus fines, on est bien.
Birgit, Julien et moi-même devons cependant faire nos adieux pour commencer à nous mettre sur le chemin du retour, déjà.
Direction le Lac des Settons. La route pour y aller depuis Vauclaix est juste un enchaînement de virages et il n'y a personne sur la route.. Enorme kiffe. On a eu bien vite fait de digérer comme me le fait remarquer mon copilote. Les pneus étant très (trop ?) chauds quelques (très) légères dérives de l'arrière s'amorcent pour élargir notre sourire un peu plus mais cette bagnole est un rail. Un peu moins à l'aise sur des virages très serrés en revanche, dans lesquels on retrouve un peu de sous-virage. Mais, à mon niveau, elle est parfaite. Allé peut-être qu'avec un peu plus de gaz en bas, sous les 3.000trs/min, ça serait encore meilleur. Mais c'est déjà top.
Au lac des settons, quasiment personne. 4 motards en sportives. Un coca pour la route et hop on remonte sur Paris. Comme prévu, embouteillages de merde partout, radars, squatteurs permanents de file de gauche, bref c'était chiant. Mon copilote s'en est même endormi.
Ce retour fastidieux n'a en revanche pas terni le kiffe de la journée. Toujours un énorme plaisir de rouler avec MV, même si c'était à 4 roues cette fois. D'ailleurs, sous réserve de ce qu'en auront pensé les camarades de virées, ça semble prouver que c'est possible sans trop de difficulté. Je dirai que les prérequis sont quand même : une voiture à vrai tempérament sportif, beaucoup de sang-froid et constamment réévaluer les distances de sécurité. Sur les deux derniers points un copilote peut aider à tempérer les ardeurs du pilote emporté par l'adrénaline. Julien a par ailleurs la ferme intention de nous rejoindre, à moto, dès qu'il le pourra.
Un seul regret, pas de photo de la troupe au complet.
Pour finir, félicitations et bienvenue officielles aux rookies, en espérant les revoir sur des virées. Gros merci à Papyspeed pour avoir joué le rôle de poisson-moto-pilote. Gros merci au Seigneur Bator pour l'organisation.