petit cr de notre périple pour aller récupérer le 46".
dimanche 26/07, Sylvie nous drive vers l'aéroport de Marseille, Olive et moi (comme écrit plus haut, François qui devait faire partie de l'aventure n'a pas pu se joindre à nous) pour un vol Marseille/Catane en Sicile ou se trouve mon nouveau jouet.
je flippe un peu, l'histoire covid rend les choses compliquées et nous prenons manifestement un des derniers vols vers la Sicile sans certitude d'en avoir un autre si on rate celui là.
chose qui à failli se passer, quand on arrive à l'embarquement une charmante demoiselle nous dit: "c'est vous Richard et Olivier? dépêchez vous il y a 30mn qu'on vous cherche et le vol est sur le point de partir"
vol sans soucis.
arrivés à Catane, je récupère la voiture de loc, un infâme Opel Moka, qui nous convaincra de ne jamais acheter ce genre de déplaçoir tellement c'est insipide.
s'ensuit un trajet d'antologie Catane/Licata ou se trouve le voilier! noté 2h sur le GPS, il nous en faudra presque 4 suite à une fantaisie de mon copilote souhaitant connaitre le moindre recoin de Sicile!
...on à même emprunté des voies n'existant pas sur le GPS...
une halte pour ne pas déroger aux fondamentaux dans un coin ou nous serions bien incapables de revenir:
puis un dodo mérité après avoir enfin rejoins Licata et sa Marina et avoir pris place à bord de notre compagnon de voyage.
les quartiers d'Olive pour la semaine à venir:
le lendemain, on fait plus ample connaissance avec le voilier et on s'occupe de l'avitaillement de l'équipage, et de faire le plein du bestiau...
la Marina de Licata brille par son absence de poste à Carburant, nous nous mettons en quête de jerricans (après notre passage je pense qu'il n'y en a plus de dispos dans cette ville) afin de remplir les 200l du réservoir et garder une réserve "au cas ou", bien nous en prendra car je n'ai jamais fait autant de miles avec le vent dans le nez, et comme nous sommes tenus par le délai...le risées diesel vont s'enchainer.
Après avoir ramené la voiture de loc à Catane et être revenu en bus jusqu'à Licata au péril de ma vie avec un chauffeur qui pourrait suivre le rythme des sorties BC911, un furieux qui doublait sur les lignes continues à grand renfort de klaxon, nous voilà prêts à prendre la mer direction Marsala à la pointe ouest de la Sicile pour une première étape, nous quittons le port vers 16h et passerons cette première nuit en mer en se relayant pour les quarts avec Olive.
après cette première étape nous faisons le plein sur l'ile de Favignana à l’extrême ouest de la Sicile avant d'entamer les 170 miles qui nous distancent du port d'Arbatax en Sardaigne.
et on n'oublie pas les fondamentaux...
Arbatax:
on va ensuite longer la cote Sarde et ses eaux de rêve vers le nord pour rejoindre la Corse.
le nord Sardaigne vers la Maddalena:
puis la Corse, Bonifacio sera notre point d’atterrissage.
et on oublie toujours pas les fondamentaux à la mode locale:
la suite devait être une remontée vers sur Calvi pour faire le plein de coppa et autre lonzo...j’arrête pas de vous l’écrire, les fondamentaux bordel!
malheureusement le vent de N-O est annoncé sur le golfe du Lion et je sais trop bien ce que va va donner dès le lendemain sur la Balagne, l'idée de se retrouver bloqué ne me plait guère et nous décodons de traverser directement sur Porquerolles, rentrer ensuite quand nous serons à la cote même par fort Mistral/tramontane sera plus aisé.
début de traversée tranquille:
la fin de traversée plus musclée, le Mistral est en avance et tous les moments sont bons pour récupérer un peu.
finalement en arrivant sur Porquerolles le temps s'est dégradé plus vite que prévu et nous décidons de passer le cap sicié et d'aller nous reposer un peu dans le port de Bandol, bien nous en à pris car le coté rock'n'roll de notre arrivée ne va pas s'améliorer pendant les jours suivants.
après un peu de repos je vais décoincer la drisse de GV qui s'est entortillée derrière le radome pendant notre arrivée musclée.
puis, comme nous avons deux jours à tuer, Olive se met en quête des endroits à visiter...fondamentalement parlant...
bien sur nous faisons honneur aux produits locaux en personnes bien éduquées que nous sommes.
comme nous avons fait le tour de l'endroit et ses charmes, nous décidons de reprendre la mer direction Gruissan, le Mistral est annoncé en force 7 sur Marseille, mais nous allons essayer de nous tenir au maximum à l’abri de la cote.
la séance de "gym" commence vers le sémaphore du bec de l'aigle, pas encore le pire mais un avant gout de ce qui va suivre...
les calanques de Marseille, toujours abrités, pour le moment ça bouge moyen...
au sortir des calanques, passé l'ile Maire, on se fait copieusement brasser, la baie de Marseille est réputée pour ses creux par fort Mistral, elle ne faillit pas à sa réputation.
je comptais prendre la direction du phare du Planier et couper le golfe de Fos, mais on va plus sagement chercher un répit en s'abritant derrière les iles du Frioul.
au large de Marseille.
passage entre Frioul et Château D'IF
petite pensée pour un nouvel inscrit sur le forum dont la prose nous a fait marrer avec Olive, E.Dantès.
re brassage avant d'aller se mettre à l'abri de la cote bleue.
au niveau de Sausset, une fumée au loin, on apprendra ensuite qu'un gros incendie s'est déclaré sur Martigues et le Fort Mistral aidant il va faire des ravages jusqu'à la cote.
le soleil est rapidement caché par les fumées
on va tenter de passer le golfe de Fos
mais on va renoncer, trop de mer, trop de vent, les dix tonnes du voilier semblent être un fétus de paille et continuer nous amènerait juste à casser du matériel, on va s'abriter dans l'anse de la couronne sous le sémaphore en attendant que ça se calme.
je dormirais dans le cockpit cette nuit là pour parer à tout dérapage de l'ancre, ça souffle fort.
avec l'incendie qui fait rage sur la falaise au dessus de nous et le bal des canadairs jusqu'à la tombée de la nuit
le lendemain, le Mistral est tombé, nous repartons flapis vers ce qui va être notre dernière journée de nav pour ce périple.
fais pas chaud! le Mistral à bien refroidit l'atmosphère
on va avoir droit à un bon moment de voile ou le 46 va nous gratifier d'une belle allure entre 8kn et 8.7kn pendant trois heures, puis à nouveau pétole...entre les moments ou on avait le vent dans le pif et les moments ou il n'y en avait pas, on aura fait tourner le moteur trop souvent à notre gout, mais c'est comme ça, on était tenus par le temps et ça fait déjà 9 jours que nous sommes partis.
arrivée sur Gruissan
les amis sont là pour nous accueillir, Sylvie aussi...j’espère qu'elle n'aura pas oublié les fondamentaux pendant mon absence, le repas qui suivra me prouvera que non.
voilà, fin du périple et des 700 nautiques, le voilier est à sa nouvelle place, reste à le mettre à mon gout, mais c'est en cours.
un énorme Merci à mon compagnon de route, imperturbable quel que soit le temps, toujours prompt à la rigolade et le boss de la cambuse!...tout ça sur des rythmes Do Brasioouuu!!!
MERCI mon Olive!