Je m'en vais donc vous conter mon essai de la 124 Abarth.
(Essai obtenu en 2 clics du joue au lendemain, au hasard de publicités Facebook).
10 degrés et grand soleil, quoi de mieux pour une petite balade en cabrio le temps que la bête sauvage finesse d'hiberner ?
Préambule sur mon modeste passé en auto/moto sportive.
De 2003 à 2014 : Audi TT (mk1) 1.8T 180ch
De 2014 à 2018 : 987S phase 2
Depuis Octobre 2018 : 981 GTS
Motard routier de 1998 à 2006 (Hornet600, VFR800 vtech).
Motard sur piste de 2006 à 2013 (CBR600RR, ZX6R et R1 2001).
L'Abarth donc (les photos sont ci-dessous) :
Je m'installe à bord :
Les sieges sont bien rembourrés et enveloppant, j'aime.
Position de conduite :
J'ai beau avoir un gabarit d'italien 1.73m 70kg (50% de mon sang, ça doit être la raison), j'ai du mal à trouver la bonne position.
Toujours un peu trop haut à mon gout et le volant n'est pas réglable en profondeur.
Je m'y fais mais je pense aux plus grand gabarits qui auront plus de mal.
Ambiance intérieure :
Volant sport, sièges en cuir noir, quelques touches d'alcantara, surpiqures rouges, fond de compte-tour rouge, je ne suis pas dépaysé sur le choix des couleurs.
Tout ça est du plus bel effet mais...
ils auraient dû poursuivre l'effort jusqu'au bout et éviter le reste de l'habitacle en plastique de qualité vraiment discutable.
La bande rouge sur le volant est un peu too much.
On décapote, complétement manuel mais facile et rapide.
Contact et ce fameux bruit bien connu de l'Abarth.
Très agréable mais on ne peut pas le désactiver, ce qui personnellement finirait par m'ennuyer (comme quand j'entend mon voisin sortir sa M2 tous les matins).
Le modèle dispose d'une boite auto.
J'avais le choix entre une 140ch boite méca et une 170ch boite auto.
J'ai choisi 170ch en me disant tant pis pour la boite auto qui risque d'être chiante. (venant de la PDK...)
Et disons-le de suite, c'est LA bonne surprise de cet essai.
Mode sport, palettes au volant, elle monte les rapports presque comme la pdk.
Les rétrogradages sont plus aléatoires et il manque surtout les crapotements de l'échappement.
Mais je me régale.
Le vendeur m'avait prévenu, avec des pneus hiver, la motricité risque de ne pas être au rdv.
Propulsion et repartition âvant-arrière 50-50, je m'attendais à du connu.
Et c'est LA moins bonne surprise ; le chassis.
Premiers virolos, je sens l'avant se tordre et se désunir. Cela ne met pas en confiance du tout.
Je joue un peu pour chercher la limite d'adhérence de l'arrière, et c'est l'avant qui me rappelle à l'ordre.
Freinage en courbe (je sais que ça ne se fait pas mais voilà), direct l'arrière qui gigotte.
Tout cela sur des routes un peu grasses certes, mais à vitesse plus que raisonnable.
Pour moi, il y a vraiment un effort à faire sur ce chassis.
Bien sûr on me dira elle est jouette, que c'est amusant.
Perso, je préfère m'amuser en me disant "Ouah ça colle !" que "Ouah, ça glisse!"
Le moteur ? J'allais l'oublier celui-là.
1.4T 170ch ; je vais plus le comparer au 1.8T 180ch de ma TT d'il y a 15 ans qu'au 3.4 flat6.
Il pousse rapidement en bas mais on est vite à 5500 tours et déjà à l'approche de la zone rouge.
Très linéaire, presque insipide mais efficace (tiens, ça me rappelle la 718)
Conclusion :
Belle petite voiture mais le tarif est fort élevé pour cette finition (on regrette vraiment les plastiques bon marché).
45.800€ prix catalogue remise spécialement à 35.500€.
Je pense que pour ce tarif et sur le marché de l'occasion, on trouve de très beaux Boxsters.
Sur le marché du neuf, on est presque au TT Roadster qui est certainement au-dessus sur tous les points.
Tout ça sans parler de la décote de l'Abarth qui malgré tout restera une Fiat.
Une bombinette à ne pas metre non plus entre toutes les mains, jouette certe mais point trop n'en faut.
Ceci en toute objectivité, je ne la compare pas à deux fois plus cher.