En France il y a des limitations de vitesse et des Lois pour les Citoyens que nous sommes... Et puis il y a les autres...au-dessus des Lois...
Pris en excès de vitesse, Hortefeux se fâche et les douaniers sont convoqués
M. Pf. | 10 Mai 2016, 23h59 | MAJ : 11 Mai 2016, 00h16
Pris en excès de vitesse à plus de 50 km au dessus de la vitesse autorisée, Brice Hortefeux aurait fait part de sa colère au préfet de région, échappant à toute poursuite.
«Selon que vous serez puissant ou misérable...» Brice Hortefeux semble s'être inspiré de cette maxime (et sans passer par la case tribunal) pour échapper aux sanctions, le 1er mai, après avoir été contrôlé à 170 km/h au lieu de 110 par des douaniers à moto, selon une information parue dans le Canard enchaîné ce mercredi.
Non seulement l'ancien ministre de l'Intérieur n'aurait pas perdu le moindre point après cet excès de vitesse qui aurait pu lui coûter jusqu'à 1500 € d'amende, une perte de six points, voire un retrait de permis, mais en plus, les douaniers auraient été convoqués le jour même par leur hiérarchie pour s'expliquer.
Vers 10 heures du matin, le 1er mai, le député européen aurait roulé à trop vive allure sur l’autoroute A75 reliant Clermont-Ferrand à Béziers, à bord d’une Peugeot 508 banalisée. Le vice-président de la région Auvergne-Rhônes-Alpes devait se rendre aux fêtes champêtres de Champeix (Puy-de-Dôme) et il était en retard. Interrogé par l'hebdomadaire satirique, il reconnaît les faits sans mal : « J’allais incontestablement trop vite, j’étais en retard. J’ai voulu leur présenter mes papiers, mais l’un des deux était extrêmement agressif. Je l’ai donc signalé. On ne traite pas un administré de la sorte».
Le préfet conteste la moindre intervention
Ulcéré, Brice Hortefeux serait en effet allé jusqu’à rapporter la scène au préfet d’Auvergne-Rhône-Alpes, Michel Delpuech, passé par la place Beauvau, comme le rappelle Le Canard. Une intervention qui aurait valu aux deux fonctionnaires à l'origine de son contrôle routier d'être convoqués par la Direction des douanes d’Auvergne. Contacté par Lyon Mag, le préfet conteste toute ingérence dans cette affaire : «Je démens de la manière la plus catégorique cette prétendue intervention de ma part. C’est par la presse que j’apprends ce soir cet excès de vitesse et Monsieur Brice Hortefeux ne m’a jamais contacté sur ce sujet», affirme-t-il.
Quant à Brice Hortefeux, il s'en serait tiré avec une simple remontrance verbale. Joint également par nos confrères de La Montagne, l'intéressé précise : «Les deux douaniers n'ont pas relevé d'infraction, tout d'abord parce que ce n'est pas dans leurs compétences. L'un d'eux s'est exprimé de manière peu ordinaire, son expression était agressive et on peut imaginer comment il se serait comporté avec un autre citoyen...»
En avril, c’est un autre ancien ministre de l’Intérieur, Jean-Louis Debré, qui avait tenté de forcer un barrage policier, selon une information révélée dans Le Parisien. L'ancien président de l'Assemblée nationale n'avait finalement pas non plus été sanctionné.