Rappel des faits :
Birgit a 11 ans, elle a une peau d'ébène, elle est sobre, presque simple ou modeste mais efficace et se pare tout de même quelques options sympas (cuir étendu, TOE, Xénon, Bose, rétro électrochrome + capteur de pluie, radar de recul, régulateur de vitesse,...).
Et à l'achat, elle ressemble à ça :
Pourquoi un nom "chelou" comme Birgit ? Voilà la petite histoire :
Suite à un dépassement vigoureux d'un de mes camarades motards, il avait baptisé ma moto "la Torpille" et j'ai immédiatement adopté ce surnom.
Donc lorsque j'ai eu la 911, je cherchais quelque chose du même type mais je ne trouvais rien qui m'amuse autant que la Torpille.
Alors j'ai cherché un prénom, de femme, allemande, avec dans l'idée de trouvé un truc un peu sexy.
J'ai donc ouvert la page wiki des prénoms allemands et là.. mes yeux sont tombés sur Birgit. Pas très sexy, j'en conviens.
Mais ça me fait marrer, notamment parce que ça désacralise un peu la 911 alors que justement pour moi, c'est un objet sacré.
Puis "je vais faire un tour avec Birgit", "je pars en weekend avec Birgit", ça me fait ricaner bêtement à chaque fois.
Un drôle de prénom, en effet !
J'ai à coeur de "l'upgrader" petit à petit, pour la fiabiliser et qu'elle soit tout à fait à mon goût, donc :
Elle a reçu (mis à jour au fur et à mesure) :
- des plaques avec les bords noirs, c'est bête mais ça finit bien je trouve - en même temps que la "petite révision" qui a suivi l'achat, chez Porsche Lorient (12/11/2016)
- un embrayage neuf (en préventif) et un IMS céramique renforcé LN Engineering chez FACC Nanterre (20/01/2017)
- jantes Porsche OEM Carrera Sport noires en 19" (achetées à Seb) avec élargisseurs de voies Porsche OEM +5mm devant et +15mm en double boulonnage derrière de chez PassionAuto (08/04/2017)
- Dension Gateway 500S BT, pour pouvoir relier l'iPhone en bluetooth, une clé USB ou n'importe source en jack, pour passer la musique sur le Bose et les appels en mains libres + mise à jour de la cartographie du PCM et retirer quelques codes erreur (sans gravité) qui trainaient, par Atelier Palmers (08/06/2017)
- filtre à air BMC vendu par Techart, histoire d'être sûr qu'elle respire au mieux (01/07/2017)
- Michelin PS4S neufs aux 4 coins avec géométrie des trains aux petits oignons par FACC (10/07/2017)
- PSE Porsche d'occasion trouvé sur LBC monté avec l'installation OEM par Atelier Palmers (06/03/2018).
En planification :
jantes replica fuchs noires ou Carrera S en 19 avec ET 51 au lieu du 67 (donc pneus en 295 (vraisemblablement des PS4S vu tout le bien que j'en lis un peu partout)), pour lui donner un bon gros cul, malgré la caisse étroite ;Dension Gateway 500S BT, pour pouvoir relier l'iPhone pour passer la musique sur le Bose et les appels en mains libres ;- detailing, pour me débarasser des micro-rayures, je pense faire appel à http://www.cleanservice.paris/#autoqui me propose un poli-lustrage à 400€ ;
filtre à air K&N/BMC ou Techart, histoire d'être sûr qu'elle respire au mieux, j'ai un penchant pour le Techart, juste pour le nom, superficiel que je suis ;silencieux valvetronic EvoX (chaudement recommandé par FACC) mais tout de même 2200€ avec la pose ou modif carnewal sur des silencieux trouvés sur LBC.. peut être le second en attente du premier, j'aimerai grapiller 1 ou deux CV si possible, je ne crois pas que le Carnewal le permette et j'aime l'idée de pouvoir faire on/off grâce aux valves ;sorties de silencieux (si valvetronic EvoX car les sorties d'origine ne sont pas adaptables) ;- reprogrammation (mais tâtage car je me demande si ça a un sens de faire ça sur la plus petite des 911) - ça serait chez FACC bien que j'ai lu beaucoup de bien de BR Performance ;
- trappe essence imitation alu - bon là je me tâte pas, je vais le faire rapidement pour une pièce Porsche qu'on trouve sur eBay pour 150€ environ ; la seule question que je me pose c'est quid du petit cordon en caoutchouc qui retient le bouchon en plastique noir d'origine ?
- grilles radiateur - cela me semble indispensable à court terme, j'aimerai en trouver des noires, sans marque apparente, qui se glissent derrières les ouïes existantes et que je puisse monter moi-même sans être bricoleur (et sans démonter le pare-choc ou autre), est-ce que quelqu'un a une référence à me conseiller ? j'ai vu les zunsport mais j'ai l'impression qu'elles "couvrent" les ouïes existantes, ce que je n'aime pas ; et
- extincteur sous siège passager - rouge, pour la déco surtout, sans nécessité de marque spécifique, je crois avoir vu qu'un Norauto peut faire l'affaire, pas urgent.
Puis j'ai enfin eu l'occasion de la conduire dynamiquement 5 mois après l'avoir acquise et j'ai pondu un CR (que certains ont lu, si si, je vous jure), ci-dessous, retranscrivant mes premières impressions. Ah, c'est beau une première fois.
Près de 5 mois que Birgit et moi nous sommes trouvés et je n'ai eu l'occasion que maintenant (samedi dernier) d'en profiter en conduite réellement sportive.
Pour partager cette expérience, mais aussi introspectivement, pour m'aider à tirer le meilleur de ma bien-aimée teutonne, je me suis dit qu'il serait intéressant de mettre des mots sur cette première sortie dynamique.
N'ayant pas la chance d'habiter un des magnifiques coins à virages de France, de Navarre (ou de Suisse !), je me suis tourné, comme nombre de parisiens motards, vers les routes de la Vallée de Chevreuse qui entourent Dampierre-en-Yvelines. Ce sont des routes que je très connais bien pour les pratiquer fréquemment avec ma moto et les copains du club motovirolo, dès que le besoin de dégourdir les trois pistons de la Torpille se fait sentir (je vais donc avoir du mal à raisonner d'une manière complétement détachée de mon expérience motarde).
D'emblée, je rencontre un premier écueil : la sortie de Paris pour rejoindre le terrain de jeu est fastidieuse. Si le beau temps me permet de profiter de la conduite toit ouvert, il a aussi donné l'idée à nombre de parisiens de migrer vers d'autres cieux. Sur ce point, net avantage à la moto qui permet de s'extraire de Paris sans difficulté pour rallier les portions viroleuses.
Une fois sur place, il me faut prendre mes marques et me méfier des repères pris avec la moto. Les deux grosses différences qui sont assez évidentes mais qu'il faut garder en tête à tout moment (1) si je n'ai pas doublé avant une portion viroleuse, il y a de fortes chances que je ne puisse pas profiter de ladite portion (attention aux excès de vitesse nécessaires pour y parvenir) et (2) si un distrait venant en face élargit, l'évitement va être bien plus compliqué.
Ayant appliqué mon point (1) ci-dessus, j'enquille les fameux "17 tournants" à gros rythme. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une série de virages très serrés. Une de mes craintes initiales s'avère infondée : la voiture n'est pas pataude, sort vite et bien des virages. Avec un peu de frein avant le virage, il n'y a pas de sous-virage. En revanche je réalise que je suis bien plus concentré et dynamique derrière le volant que je ne l'aurai imaginé. Les rugissements rageurs du flat 6 me parviennent par l'entrebaillement du toit ouvrant et les relances en 2ème expédient les virages plus vite que Stallone ne tue les méchants. Ca commence bien. Je suis toutefois hyper-concentré car il y a quelques cyclistes et les routes ne sont pas larges.
Traversée de Dampierre puis petite boucle vers les Essarts où s'enchaînent courbes rapides et courbes serrées, en forêt puis à travers les champs. Petit coup d'oeil sur le compteur sur la première courbe rapide, je suis 20km/h plus lent qu'avec la moto mais c'est un endroit auquel je passe très fort en moto (et peux sûrement passer plus fort en voiture). Puis vient l'enchainement de courbes serrées ; l'entrée dans la première courbe serrée me donne l'occasion de pratiquer un freinage de trappeur. Verdict : ça freine très fort, le comportement de l'auto est sécurisant (pour autant qu'on ait les roues droites, je vais y revenir) et je peux freiner plus tard qu'en moto.
Je suis toujours très actif derrière le volant et roule à bon rythme. Je suis, selon mes estimations, aussi rapide dans le très sinueux qu'avec la moto car il faut moins de temps pour anticiper et changer de position pour aller prendre de l'angle d'un côté à l'autre.
En revanche, si j'ai toujours l'impression que l'auto est agile, je sens qu'elle glisse un peu, en se "translatant" vers l'extérieur du virage, à la réaccélaration (un peu à l'avant et légèrement plus à l'arrière). Arrivant sur les courbes rapides, je décide de lever un peu le pied, la vitesse à ces endroits est inavouable ; il me manque la prise au vent dans le casque et le torse pour me modérer et je ne connais pas encore vraiment le comportement de la voiture dans ces situations.
S'en suit une petite boucle sinueuse et tournicottante par l'Abbaye des Vaux de Cernay qui ressemble fort à une petite spéciale de rallye, puis la Celle des Bordes avec le passage par deux grosses épingles et une série de courbes serrées en montée. L'encombrement de la voiture sur la chaussée me stresse pas mal car ce sont des routes étroites et là où il y a encore une bonne marge de manoeuvre en moto, elle est très réduite avec la 911.
Au fur et à mesure, je prends mes marques et passe soit aussi fort, soit plus fort qu'en moto. Je me fais d'ailleurs un peu bouchonner par un motard en sportive (grosse CBR RR, je dirai), qui me fait les gros yeux. Faut dire qu'il était pas non plus hyper à l'aise sur son destrier, le gaillard.
Mes impressions initiales se confirment et s'affinent : il est possible de freiner bien plus tard, la phase neutre peut être beaucoup plus courte et par conséquent on peut réaccélérer plus tôt dans le virage et plus fort. En revanche sur un 0-200 je persiste à penser que la moto est sensiblement devant (rassurez-vous, je n'ai pas été chercher le 200 cette fois-là, mais ça se voit dans les sorties de courbes).
J'ai toujours cette sensation de glisse en "translation" des 4 roues qui augmente à mesure que les pneus chauffent, même s'ils ne crissent pas. Les freins ont perdu un peu de mordant mais rien d'alarmant, ils sont toujours efficaces, le freinage n'est pas spongieux. Dans les virages serrés je me crache un peu dans les mains et essaye de trouver les limites d'adhérence (je roule avec le PSM). Premier vrai travers dans une succession de courbes serrées en montée ; les virages étant très rapprochés la rapidité des changements d'appui a pris la voiture en défaut, mais je dois dire que pour mon modeste niveau j'y allais assez fort. Reste que le travers en question n'était pas très important et pas effrayant.
Un peu plus tard dans des virages serrés en descente je ferai deux "gros" travers liés à une erreur de pilotage : j'ai gardé les freins trop longtemps et ne les ai relâchés qu'après avoir commencé à tourner. Ce sont les trois seules fois où les pneus ont crissé.
Suite à ces erreurs, grandement liées au fait que j'avais été impressionné par ma vitesse d'arrivée dans les virages concernés, je continue un peu mon périple et ne diminue pas le rythme mais me contente, dans ces moments-là, de lâcher les pédales. Surprise qui n'en est pas une : ça passe nickel, Birgit est sur un rail en phase neutre. Je ne sens l'intervention du PSM que quand je vais la chercher en réaccélérant trop tôt (roues braquées) et trop fort. Le mode d'emploi seraitdonc le suivant ; freiner très tard, fort (mais accepter que le chassis peut encaisser une vitesse plus élevée que ce que je crois de prime abord donc un freinage pas si fort), rester en phase neutre (sans toucher aux pédales) jusqu'un peu avant la moitié du virage et dès cette moitié sur le point d'être atteinte on peut remettre du gaz et quasiment tout le gaz une fois la moitié du virage passée (ce qui explique qu'on sort plus vite qu'en moto également).
Malheureusement, c'est déjà l'heure de rentrer. Fabuleuse voiture qu'est ma petite Birgit, à mon niveau je n'ai clairement pas besoin de mieux. J'ai pris un pied monumental sur cette boucle d'environ 100km au total, hors liaisons.
J'avais réinitialisé les compteurs du "Trip" en arrivant sur le terrain de jeu, je suis à 23L/100. Ca me parait très raisonnable compte tenu du rythme imprimé (je n'ai pas fait de pointes dans les lignes droites, je n'y vois pas d'intérêt).
Rythme que j'ai peut être trouvé soutenu en raison de mon manque d'expérience en conduite auto sportive et du peu de temps passé derrière le volant de Birgit.
Je me demande si les petites glisses ressenties sont liées aux P-zéro, cela semble correspondre avec ce que j'ai pu en lire ça et là.
NB : à mi-parcours je me suis arrêté après avoir vu la jauge de température d'huile flirtant avec les 120C°, un peu inquiet, je l'avoue. Dans un concert de cliquements de métal chaud (jamais entendu autant de ces cliquements !) j'ai pu lire sur internet que c'est relativement normal quand le rythme est sportif. La température de liquide de refroidissement n'a quant à elle pas bougé d'un iota et est restée fixée droite comme un "i" sur 80C°.
A toutes fins utiles, Birgit est une 997.1 "C2" sans PASM et est (pour l'instant) chaussée en P-Zero qui ont environ 6.000km, sur des jantes en 18 pouces (Carrera III).
J'envisage le 19 pouces en PS4S quand les finances le permettront, mais c'est un souhait purement esthétique à ce stade.
Avec une photo de la ptiote.
Petite photo de mise à jour avec les nouvelles jantes et la plaque d'immat.