Merci à ce monsieur, que je ne connais pas, mais qui traduit parfaitement ma pensée.
Alain Finkielkraut dans Le Figaro de ce vendredi 27 mars :
« Certains ne peuvent penser la catastrophe que sur le registre de l’accusation et dans la modalité du scandale. Ils demandent des comptes, ils exigent sur un ton comminatoire la généralisation d’un médicament dont ils ignoraient l’existence la semaine dernière et ils s’indignent de la pénurie de masques comme ils s’indignaient hier de leur trop grand nombre après l’épidémie de grippe H1N1.
De même, ceux qui avaient retardé la prise de conscience du virus du sida en dénonçant une épidémie de peur ont ensuite réclamé un procès de Nuremberg pour les autorités accusées de lenteur, de tergiversations, voire de laisser mourir délibérément les homosexuels.
On oublie que «les hommes avancent dans le brouillard» selon la si juste expression de Milan Kundera.
Et pour rendre la tâche de ceux qui nous gouvernent encore plus difficile, on en fait les boucs émissaires de nos peurs primaires, on les traduit devant le tribunal de la bêtise surinformée, et on veut les contraindre à prendre les décisions qu’on leur reprochera, ensuite, avec la même arrogance, d’avoir prises ».
Tu es anarchiste?
Parce que lui il l’est à la base...