Excellent, François!
Un récit à la Claude Piéplu!
Oui Olivier, c'est un peu... beaucoup ça
Et je regrette fortement que Cedric et toi n'ayez pas pu venir.
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Histoire d'un week-end au Pays Basque (deuxième partie).
Où en étais je ? Ah oui, le samedi soir. Rendez vous sur la terrasse de l'hôtel pour l'apéro vers 19h00. Huguette, Delphine et Tony nous ont rejoint. Chantal et Henri nous convient tous à porter un toast avec le magnum de champagne qu'ils ont amené, les cachottiers! Donc bonheur et longue vie aux jeunes mariés et à leur superbe 718
On papote...
Ah mais les taxis sont là, aller hop en route pour le restaurant, vous vous doutez qu'on a mangé léger
Retour à l'hôtel pour un after court, en comité restreint, et au dodo car demain sera un grand jour...
Dimanche 9h00, avec Claudine nous pointons notre nez à l'hôtel, ils sont là, certains finissent le petit déjeuner, pendant que d'autres sortent leur belle du garage.
Le ciel est bleu, la température est estivale et nous sommes en avance sur l'horaire. Cool, j'ai donc le temps de faire une boucle sur la corniche basque. En route vers Urrugne puis à gauche et enfin nous montons la falaise pour déboucher sur l'océan. Quelle vue, elle est superbe cette corniche.
Puis nous arrivons sur Hendaye, nous longeons la plage, passons devant le port et laissons la baie de Txingudi à notre droite, en route vers l'Espagne. Nous voilà sur le pont international de Santiago et ils sont tous derrière, j'en ai pas encore perdu un seul...
Jusque là tout va bien, je suis un organisateur heureux
Direction Hondarrabia, la circulation est dense le long de la Bidassoa et une petite pointe de stress me pique les cotes, bizarre je trouve le nombre de cyclistes un peu fort. Bah ça doit être une illusion d'optique...
Premier rond point d'Hondarrabia : pffff mais y viennent d'où tous ces cyclistes et surtout, où vont ils ?
Deuxième rond point : yessss ils tournent à droite : vavroummmm.
Troisième rond point : m'enfin, noooooonnn, les voilà qui reviennent et qui prennent la route du Jaizkibel. Je regarde Claudine qui rigole en douce, je me sens soutenu...
C'est une course de vélos sauvage! Le cauchemar, ça va être une boucherie, ils sont partout et en plus il y a des supporters dans des voitures qui suivent chacun leur favori.
Je reste calme les 1000 premiers mètres et puis pour doubler faut bien monter dans les tours, mais ça les fait sauter en l'air...
Vvavavroummmmm en doublant un cycliste qui prend peur et m'engueule. Bon, de vroum en vroum et de coup de gueule en coup de gueule, j'arrive sur la crête à l’ermitage de Guadalupe. La route s'élargi et le rythme est meilleur, ouffff.
J'arrive sur le belvédère du Jaizkibel avec les 4 qui ont réussis à suivre et... plus rien en vue!
Ben ils sont où tous? Tout de suite je pense à la pause casse croûte, mais il est un peu tôt, ça doit être autre chose.
Les voilà enfin, bloqués derrière une grosse ambulance jaune, certainement un cycliste pris d'un malaise suite à un coup de PSE de Christian
Bon me dis-je, ça devait être la galère du jour, maintenant ça ne peut qu'aller mieux.
La vue est... géniale, quelques voiliers sur le bleu de l'océan, un cargo à l'attente pour Pasaia et des Porsche
Aller hop hop hop, rangez les apn on repart. Les cyclistes, creuvés, sont presque tous avachis dans les fossés, on en profite, vroummm. Le col est passé, c'est la descente vers Lezo. Arrivé devant le port je regroupe la troupe car à la sortie de Lezo il nous faut prendre la voie express vers Donostia (San Sebastian) et pas louper la bonne sortie pour passer par la concha.
Il y a deux ou trois feux à passer, je roule doucement (20km/h) et deux cent mètre avant le rond point où nous devons prendre l'autoroute, je prends la radio :
moi : au rond point prenez la deuxième sortie direction Donostia puis prenez l'autoroute et serrez à gauche, (non je m’appelle pas Tom!)
Claudine : oh je crois que les deux motards de la Ertzaintza nous regardent,
moi : bah, ils regardent la voiture,
Claudine : non non, ils nous regardaient nous,
moi après avoir regardé dans le rétro : aie, ils mettent leurs casques, on va y avoir droit...
45" plus tard, un motard devant et un derrière avec sirène et giro et hop dans un renfoncement de la BAU.
Toujours assis dans la voiture, le motard arrive à ma portière,
lui : "une longue phrase en espagnol avec un air assez agacé",
moi : no entiendes spanol... avec
lui toujours bougon : englissse ??
moi : yeeessss
lui agacé : lorsque vous êtes passé devant nous, vous avez prévenu vos amis de notre présence avec votre radio...
moi : mais non, aucune raison pour faire ça vu la vitesse à laquelle nous roulons (mas tranquillo),
lui : mais je vous ai vu utiliser votre radio,
moi : oui, je disais juste à mes amis de prendre la deuxième sortie pour aller à la concha...
et là je vois qu'il se déride un peu, il esquisse même un sourire, aller encore un peu de crème, un petit coup de morale et on va repartir bientôt et
VAVAVAVROUVROUVROUMMMMMje tourne la tête à gauche, les deux motard se retournent... ben oui c'est bien ce que vous croyez, une rafale de Porsche PSE ON, j'ai bien cru un instant qu'ils allaient m'abandonner pour vous courir après... mais non, apparemment en Espagne aussi "un bon tient vaut mieux que deux tu l'aura"!
les motards se retournent vers nous et
lui réagacé : c'est interdit pour le conducteur d'utiliser une radio
moi : ah je ne savais pas
lui : c'est une infraction de 2eme type, l'amende est de 200€ si vous payez plus tard, mais seulement 100€ si vous payez de suite, mais comme vous n'êtes pas résident en Espagne si vous payez pas maintenant nous immobilisons le véhicule.
moi : oh ben je vais payer de suite alors
, je lui tends ma carte bleue
lui : désolé, sur les moto on a pas de TPE,
moi en regardant dans mon portefeuille : avec 50€ ça irait ?
lui avec l'autre : no es possible... ca va pas dans notre poche...
moi : Claudine, vide ton porte monnaie et tes poches, t'as combien?
Claudine : 30 euh 35, non j'ai 40 avec mes pièces jaunes,
moi en vidant ma poche à monnaie : bon on a 90 et deux et encore deux et encore deux et un et 50 cts et encore deux fois 50 cts et... plus de pièces. Je tends mes deux mains en coupe remplies de billets et de pièces aux motards avec un grand sourire en leur disant qu'on a que 98,50€...
(Bobox, là j'ai pensé à toi
)
eux enfin avec le sourire : no es possible, mais on peut vous escorter jusqu'à un distributeur de billet,
moi : ok on y va
Un motard devant, l'autre derrière avec les flashs bleus en rentrant dans Errenteria je me dis que c'est foutu, j'ai du faire un truc pas bien dans une vie précédente et tous les participants doivent être éparpillés aux quatre coin de Donostia...
Oui, enfin un DAB, je me gare à l'hendayaise sur un trottoir et fonce vers l'engin, bon une personne devant, aller je tire qq sous et vais donner 100€ au motard mais il faut qu'il remplisse le récépissé, ohlala c'est une feuille A4 et il y a des cases partout, on est pas sorti le c*l des ronces penses-je. Ouiiii j'ai enfin le sésame, je signe et hop retourne vers la Porsche et Claudine que je trouve en train discuter en français avec l'autre motard (le plus jeune!).
Claudine : tu sais il parle pas mal français, il m'a dit qu'il était désolé mais ils ont des consignes...
lui : oui je essaie de paarlé, vautre aipouse est gentille, elle m'as dounné uno court des frances
moi : oh super, pour le court de francais, c'est 100€
lui en espagnol : bon pour repartir tournez à gauche au bout de la rue...
Nous sautons dans la voiture, vroum, je tourne à gauche, ils tournent à droite, fini de rire, le Docteur "lent" se transforme en Mister "rapide-rapide" et je connais tous les chemins de mon pays
Déjà sur l'autoroute, vroum, file de gauche, revroum,
Claudine : ce serait dommage que t'en prenne une autre pour excès de vitesse...
moi : ça fait du bien de se sentir soutenu
C'est déjà la bretelle de sortie, le téléphone sonne, une partie du groupe est en pause réhydratation au bar panoramique du mont Higeldo, ok on y va, vroum.
On se gare, la vue est superbe, la concha est à nos pieds et nous retrouvons une partie de nos amis, Bobox, Dreamcar, Tony17 et XLF.
Ils finissent leurs verres et en route, mais je ne sais toujours pas où sont tous les autres...
Bon là ça rigole plus, j'ai bien plus d'une grosse heure de retard, heureusement ici on peut manger tard mais bon, vroum. Après Getaria on repasse un peu en montagne, les pneus sont chauds on en profite, Bobox est collé à mon pc, j'arrive sur un double droit que je connais bien, y'a un resto routier entre les deux droits, le six chante bien, je tape les freins, légère dérive je relâche et un filet de gaz puis gros gaz et ben non pfffuittt pas de gaz du tout, sur la gauche en face du resto y'a le parking et sur celui-ci y'a bien une vingtaine de moto de la Ertzaintza. Elle sont tellement bien alignées, on dirait des playmobil rouges et bleues... Ca a dû nous calmer 8 secondes
on repart. Arrivés à Deba coup de fil de Satanas, tous le monde est au resto, alelouia
C'est pas le moment de perdre les autres, le resto est à 5km, avec Bobox on fait bien 8 fois le tour d'un rond poind pour les attendre (en Espagne il est interdit de s’arrêter sur le bord de la route, je vous laisse deviner le montant du piment
)
Ça y est on arrive enfin au resto sous les vivas, tout le monde est là!
il est 14h30.
Il est temps de décompresser, Claudine et moi racontons notre aventure puis je me roule une tige de 6 avec les mains qui tremblent et vais dire au patron qu'il peut lancer les réjouissances.
Je reviens sur la terrasse et Tony (Ducati33) me tend la main en me disant : "Francois, on s'est tous cotisé..."
moi : cotisé ? pourquoi ? (Claudine vous confirmera que des fois, je percute pas vite...
)
je vois la main de Tony et je comprends, le groupe m'a offert mon piment...
Merci à tous, Claudine et moi avons été fortement touchés par votre geste.
Le fameux "forum spirit" était bien présent ce week-end au Pays Basque.
Le repas dans cette casa rural a été pittoresque, mais tout s'est bien passé.
Le repas est fini et il est temps de repartir, il est 17h15, une entrée maritime est sur l'océan, la brume monte sur la côte.
Chaque équipage repart, je suis content, malgré quelques anecdotes tout s'est bien déroulé.
Avec Bobox, Claudine et moi prenons la route d'Hendaye avec une petite variante par l'intérieur, ça roule cool, nous ramenons Thierry à l'hôtel qui ne manque pas de poser quelques pierres pour l'année prochaine...
Merci à vous tous d'être venus et pour certains de loin, nous y sommes sensibles (mais on aime aussi ceux qui viennent d'à coté
), en espérant que vous y avez pris autant de plaisir que nous.
Christian et Francois